Carnivorous Earwig

As an act of contrition, I will now insert this carnivorous earwig into my brain. Kind of tickles. [Screaming] Oh, God! It's eating out the back of my eyes!

quarta-feira, julho 26, 2006

Mais moda

Apesar de eu, pessoalmente, não ligar muito a modas, deixo aqui uma pequena informação, que decero será bastante útil a quem gosta de se manter a par das últimas tendências.

De 24 a 28 de Julho realiza-se no Instituto Superior Técnico um ciclo de conferencias intitulado
"New Trends in Viscosity Solutions and Nonlinear PDE". Lamento não vos informar mais atempadamente, mas não é algo a que eu preste muita atenção. De qualquer maneira, mesmo que os interessados já não consigam assistir, podem sempre tentar contactar a organização do evento, com vista a obter power-points, videos e fotografias do mesmo.

quarta-feira, julho 19, 2006

Animais

Odeio insectos. E répteis, batráquios, etc. Por mim matava-se tudo menos os mamíferos, aves e peixes. Seja como for os outros animais são feios e não servem para nada. Excepto os insectos, que servem para alimentar criancinhas chinesas. Mas pronto, elas que comam outras merdas.

segunda-feira, julho 17, 2006

Moda

Gostava de ser estilista.
Não, não sou gay, mas gostava de ver até onde é que as pessoas são capazes de descer para "estar na moda" :D

Quanto mais não fosse dava para um gajo se rir um bocado...

quinta-feira, julho 06, 2006

Une Charogne

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague
Ou s'élançait en pétillant;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Epiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

— Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion!

Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Apres les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés!

Charles Baudelaire